La team footballski s’est rendue ce vendredi 14 novembre à la Groupama Arena, le stade flambant neuf du club de Ferencváros, pour assister à un Hongrie-Finlande déjà crucial dans la course à la qualification à l’Euro 2016. Les Hongrois, plombés par des problèmes de gouvernance (trois changements d’entraîneur en quelque mois), doivent se racheter auprès d’un public devenu très pessimiste. Bonus French touch : c’est la starlette française de l’arbitrage Clément Turpin qui est au sifflet.

Avant la 4ème journée des éliminatoires de l’Euro, les deux protagonistes de ce soir, la Hongrie et la Finlande, sont au coude à coude dans le groupe F. Les deux équipes ont toutes les deux 4 points et le même bilan : 1 victoire, 1 nul, 1 défaite.  Lors de la précédente journée, la Hongrie avait eu toutes les difficultés du monde à se débarrasser 1 à 0 des Iles Féroés, et les Finlandais restent sur une défaite logique 2-0 face à la Roumanie, le leader du groupe.

Après les remous provoqués par la nomination d’Attila Pintér et son limogeage après la défaite honteuse face à l’Irlande du Nord lors du premier match, les choses semblent s’améliorer pour la Hongrie. La nomination de Pál Dárdai en tant qu’entraineur intérimaire pour 3 matchs a pour l’instant permis d’apaiser les tensions et s’est soldé par un bilan de 4 points pris sur 6 possibles. Le match contre la Finlande a donc valeur de test pour la Hongrie afin de valider les progrès entrevus.

Disputer l’Euro 2016 serait une vraie opportunité de relancer un football en déclin depuis maintenant de longues décennies : elle n’a plus participé à une compétition officielle depuis la Coupe du monde 1986. Avec l’Euro 2020 qui se profile au cours duquel plusieurs matchs se dérouleront à Budapest, une qualification serait vue d’un bon œil afin de préparer l’échéance de 2020.

Le match

Pour tenter de se mettre sur la bonne voie vers l’Euro 2016 face à la Finlande, les Hongrois peuvent compter sur leurs 2 joueurs clés : le capitaine Balázs Dzsudzsák (Dynamo Moscou) et l’attaquant Ádám Szalai (Hoffeneim). Ce dernier a renoué avec le chemin des filets en inscrivant le but du 1-0 face aux Iles Féroés en octobre dernier, mettant ainsi fin à 2 ans de disette avec la sélection nationale.

C’est pourtant le premier cité, capitaine de la sélection, qui se met en évidence pendant tout le match avec de nombreuses accélérations sur son côté gauche. Unique détonateur de son équipe, il fait régulièrement frémir à lui seul les 20 000 spectateurs de la Groupama Arena. Car malheureusement, le reste de l’équipe, Szalai inclus, ne profite pas de son gros travail, et il montre vite des signes de frustration vis-à-vis de ses coéquipiers, trop imprécis pour lui. Le niveau de jeu n’est pas brillant des deux côtés et les occasions se font rares. La Hongrie est peu ambitieuse, comme en témoigne le non-match offensif de ses latéraux, positionnés très bas. La Finlande non plus, pourtant emmenée par Teemu Pukki (que l’on avait vu à un France-Finlande en 2012) et un bon Eremenko.

Les débats deviennent carrément houleux en fin de première mi-temps, avec un gros duel entre Juhász et Pukki, mais Clément Turpin gère bien le match et calme les acteurs avec autorité.

C’est sous les sifflets (plutôt sévères tout de même) que les deux équipes se séparent à la mi-temps, sur un score de 0-0. L’ambiance est tout de même sympathique et nous rappelle un peu celle du Stade de France : familiale et bon-enfant. On sent que les supporters, désabusés par les récents échecs de la sélection et de leurs clubs (aucune qualification en Coupe d’Europe depuis deux ans) languissent de redevenir fiers de leur équipe. Pál Dárdai, jeune et fringant, représente à ce titre un véritable bol d’air frais pour les supporters, légende dans son club du Hertha Berlin, qui contraste avec ses prédécesseurs. Mais cet élan d’optimisme n’est que temporaire, puisque son contrat ne s’étale que sur… 3 matches. Il a refusé de prendre définitivement les rennes de la sélection, prétextant un manque d’expérience. Peut-être que des bons résultats le feront changer d’avis…

La seconde mi-temps se déroule sur un rythme encore moins soutenu que la première. Rien ne se passe pendant les 25 premières minutes, à part peut-être un poteau finlandais. Les entraîneurs effectuent quelques changements pour redonner un peu de vie à leurs équipes bien mornes. C’est finalement l’entrée de Lovrencsics, particulièrement acclamé par le public, qui va changer la donne. Bien en jambe, le joueur du Lech Poznan reçoit la balle côté droit, fait quelques grigris pour se libérer du marquage puis adresse un centre millimétré au meneur de jeu Zoltán Gera, qui s’impose entre deux défenseurs finlandais. 85ème minute, 1-0. Le stade, libéré après un match tendu et décevant, explose enfin. Les Finlandais auront beau se projeter (enfin ?) vers l’avant, ils ne parviendront pas à égaliser.

Cette victoire permet à la Hongrie de passer devant la Finlande dans le groupe F et de garder toutes ses chances de qualification. Le favori du groupe, la Grèce, continue à faire n’importe quoi (défaite contre les Îles Féroé) et reste bon dernier avec un point. Ce groupe, un des plus homogènes des éliminatoires, devrait tout de même voir la Roumanie se qualifier sans trop de problèmes, ayant montré le plus de bonnes choses depuis la première journée. Mais il nous réserve encore bien des surprises : Footballski est bien sûr sur le coup pour vous tenir informés !

Nicolas, RomainTanguy

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