Victor Piturca quittant le poste de sélectionneur, la Roumanie s’est mise à rêver d’une arrivée de Mircea Lucescu sur le banc des Tricolorii mais à défaut d’accord avec l’entraîneur du Shakhtar Donestk, la fédération roumaine s’est tournée vers un glorieux ancien : Anghel Iordanescu.

Piturca jette finalement l’éponge

La Roumanie a plutôt bien débuté cette campagne de qualifications pour l’Euro 2016. Après une victoire en Grèce, la Roumanie a dû partager les points dans le derby contre la Hongrie avant de gagner en Finlande. Si les deux points perdus contre la Hongrie ont laissé un goût amer, les deux belles victoires à l’extérieur ont confirmé que les Roumains avaient de grandes chances de qualification dans ce groupe.

Malgré tout, mi-octobre, Victor Piturca a décidé de quitter son poste pour rejoindre le club saoudien d’Al-Ittihad. L’histoire entre Piturca et la sélection roumaine a toujours été complexe. Dès son premier séjour sur le banc de la sélection, Piturca doit partir alors qu’il a qualifié l’équipe pour l’Euro 2000, le tout à cause de relations compliquées avec Hagi, Popescu et plus largement la clique de Gigi Becali. Revenu en 2011, Piturca effectuait son troisième passage sur le banc de la Roumanie. Eliminé en barrages de qualification pour le Mondial brésilien, ce règne de Piturca aura surtout été marqué par les nombreuses critiques qu’il a reçu et ses interminables joutes verbales avec le Steaua et son ancien entraîneur Laurentiu Reghecampf.

Le départ de Piturca n’était donc pas forcément une surprise concernant un coach qui n’a pas eu de mauvais résultats mais n’a pas non plus connu de grands exploits à la tête de la Tricolorii avec des générations, il est vrai, somme toute moyennes.

Iordanescu, le Mister de la génération 1994

Alors que la Roumanie rêvait de Lucescu (cela n’est sans doute qu’une question de mois), c’est donc Anghel Iordanescu qui prend les rênes de la sélection, pour la 3è fois comme Piturca. Celui qui était depuis décembre le directeur technique de la fédération se dévoue donc pour la cause nationale.

Le grand fait d’armes de Iordanescu, qui fut un grand buteur du Steaua, reste la superbe épopée de 1994 avec les Hagi, Munteanu, Popescu et consorts. Aux Etats-Unis, la Roumanie tombe en quarts de finale aux pénos contre la Suède et le fantastique Thomas Ravelli. Mais tout ne fut pas aisé et cela débuta par les qualifications, ce qui laisse un bon espoir pour les matchs à venir.

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Une World Cup joyeuse

En effet, quand Iordanescu prend place sur le banc de la Roumanie en 1993, la sélection vient de prendre 5-2 contre la Tchécoslovaquie avec un triplé de Peter Dubovsky (légende que Pierre vous avait magnifiquement présentée). Cornel Dinu est viré et Iordanescu arrive comme le sauveur. Pour les trois derniers matchs de qualification, les joueurs roumains font un sans-faute en gagnant aux Féroé, au Pays de Galles et contre la Belgique avec 6 buts de Raducioiu sur ces trois matchs. Iordanescu a donc déjà rempli ce type de mission en prenant la sélection alors que les qualifications avaient déjà débutées, une expérience qui devrait être précieuse.

Et aujourd’hui ?

Iordanescu et la Roumanie doivent accueillir ce vendredi l’Irlande du Nord, surprenant leader du groupe. Une victoire permettrait vraiment à la Roumanie de passer une fin d’année tranquille et de commencer à évaluer les hôtels français.

Si Iordanescu va se retrouver en première ligne, il s’est adjoint les services de trois entraîneurs pour l’aider. Viorel Moldovan délaisse donc son poste de sélectionneur espoirs alors que deux anciens entraîneurs de Liga I vont aussi prendre place sur le banc de la sélection roumaine : Daniel Isaila (viré il y a peu de l’Astra) et Ionut Badea.

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Badea, Iordanescu, Moldovan et Isaila

Iordanescu et ses adjoints devraient logiquement construire sur  l’héritage de Piturca. Ces qualifications pourraient cependant permettre à un ancien et un petit jeune de briller. En effet, Lucian Sanmartean (34 ans) semble vivre les plus belles heures de sa carrière que ce soit en sélection ou avec le maillot de la Roumanie. Son entrée après la mi-temps contre la Finlande avait changé la face du match. Chez les petits nouveaux, Iordanescu a sélectionné George Puscas, qu’on vous présentait il y a quelques semaines comme le futur grand n°9 du pays.

Se qualifier pour l’Euro 2016 et préparer l’avenir, voilà le dernier défi du sélectionneur Iordanescu avant peut-être qu’une autre légende vienne prendre le contrôle de la Tricolorii.

Tristan Trasca

3 Comments

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