Actuellement en pleine bourre, l’attaquant hongrois Krisztián Németh s’est confié à Footballski afin d’évoquer sa carrière, de la sélection hongroise ainsi que de son club actuel, le Sporting Kansas City. Entretien.

Krisztián Németh sous le maillot de Kansas City.
Krisztián Németh sous le maillot de Kansas City.

Krisztian, tu es arrivé à Kansas City cet hiver, et tu as plutôt réussi tes débuts. Comment s’est passée ton adaptation ?

Cela s’est très bien passé. Jusque-là, chaque moment passé dans ce club a été bon. J’ai encore beaucoup à apprendre, mais je suis sur la bonne voie et cela promet de belles choses. Je m’en réjouis d’avance.

L’équipe est dans le haut de tableau de la conférence Ouest, tu as été élu joueur du mois de mai, quelles sont tes attentes pour le reste de la saison ?

L’équipe passe avant tout, le plus important est d’être un collectif qui marche bien, c’est la seule solution pour être une bonne équipe. Je me sens bien dans cette équipe, et mes coéquipiers me le rendent bien. C’est évidemment une joie pour moi, mais aussi pour le reste de l’équipe quand je marque, délivre des passes décisives…

Que penses-tu de la MLS ?

C’est un championnat très difficile, très exigeant. Physiquement, les conditions météorologiques actuelles ne font rien pour arranger cela. C’est un peu difficile, mais c’est à moi de m’y habituer. Le niveau est bon, et progresse constamment.

Il n’y a pas de meilleures places où j’aurai pu être, et je profite de tous ces moments. C’est un plaisir d’être ici.

Pourquoi avoir choisi Kansas City ?

Je connaissais l’entraîneur, Peter Vermes, et l’entraîneur du centre de formation, Istvan Urbanyi. Ils ne m’ont dit que des bonnes choses au sujet du club, de l’équipe, des infrastructures. J’ai été convaincu par leurs propos, et j’étais très excité de relever un tel défi. Je suis sûr d’avoir fait le bon choix.

Que pensent les Hongrois de la MLS ?

Avant que je n’arrive, ils n’en parlaient pas beaucoup. Mais maintenant, avec mon transfert ici, la situation évolue peu à peu, ils regardent les matchs. C’est très positif pour les Hongrois de s’ouvrir à de nouveaux footballs, et pour la MLS de s’exporter dans un pays européen.

L’ambiance doit être bien différente de la Hongrie, ou de la Grèce, non ?

J’ai été très surpris à mon arrivée. Pour moi, on a le plus beau stade et les meilleurs supporters de la Ligue. Il n’y a pas de meilleures places où j’aurai pu être, et je profite de tous ces moments. C’est un plaisir d’être ici.

Liverpool a gagné un trophée, la preuve en image.
Liverpool a gagné un trophée, la preuve en image.

Tu as été transféré à Liverpool très vite, où tu étais un des meilleurs avec la réserve, mais tu n’as jamais joué avec l’équipe A, comment as-tu vécu cette situation ?

Je m’entraînais avec les pros, et je les fréquentais au quotidien, j’étais vraiment très proche de les rejoindre, mais des blessures aux mauvais moments m’ont empêché de franchir le pas. Je me suis souvent blessé. Peut-être que mon corps n’était tout simplement pas prêt à une telle charge de travail, j’étais peut-être trop jeune. Cela se joue à des détails à ce niveau. J’ai tout de même beaucoup appris lors de cette période, et cela m’a beaucoup aidé pour être là où je suis aujourd’hui.

Tu as ensuite signé à l’Olympiakos, où tu as connu une situation similaire, était-ce difficile de vivre une nouvelle désillusion ?

J’ai adoré être là-bas, et cela se passait très bien avec les autres joueurs, l’encadrement et les supporters. C’était aussi une belle période pour moi-même, si elle n’a pas été couronnée de succès sur le terrain.

Tu as connu par la suite de nombreux prêts, où tu as réalisé de belles performances, comment était-ce ?

Cela m’a appris la patience, et m’a permis de me questionner sur moi-même. Je voulais toujours absolument jouer et peut-être que des fois, j’aurais dû faire plus attention aux facteurs qui entraient en compte. J’ai aussi appris beaucoup de choses, tout en jouant, et je ne regrette rien.

Nous sommes une bande de copains, avec un bon état d’esprit, et nous entendons parfaitement sur le terrain.

Continues-tu de suivre le championnat hongrois ? Que penses-tu de ce championnat ?

Bien sûr que je continue de le suivre, j’y ai de nombreux amis. La fédération et le gouvernement commencent à supporter le football, en construisant de nouveaux stades, en le soutenant. C’est une bonne chose, qui profite à l’ensemble de la ligue dans le bon sens. Il n’y a que douze équipes dans le championnat, c’est très dense, et tous les clubs peuvent surprendre les autres, il y a également plus de derbys et c’est vraiment intéressant. Le football hongrois va de l’avant et continuera de progresser. Bien sûr, nous ne sommes pas un des meilleurs championnats, et nous n’allons pas le devenir, mais on remarque déjà de beaux progrès, et c’est déjà une satisfaction.

La Hongrie est bien placée dans les qualifications à l’Euro 2016, comment vivez-vous ces éliminatoires ?

Nous sommes bien partis, mais rien n’est joué encore. Il reste deux matchs très importants que nous allons devoir aborder de manière très sérieuse. Si nous réussissons de bons résultats à ce moment-là, nous y serons. Je suis confiant. Nous avons de bonnes chances d’en être.

Qu’est-ce qui caractérise votre équipe, qui pourrait être la première sélection hongroise qualifiée à l’Euro depuis 1972 ?

Nous n’avons pas de grandes stars, mais une bonne équipe. Nous sommes une bande de copains, avec un bon état d’esprit, et nous entendons parfaitement sur le terrain. Notre collectif est notre principale force.

 

Nicolas Kohlhuber

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